13 juin 2025

Rapport / La guerre économique silencieuse : Pourquoi vos concurrents vous observent déjà mieux que vous-même


Rapport / La guerre économique silencieuse : Pourquoi vos concurrents vous observent déjà mieux que vous-même


Rapport / La guerre économique silencieuse : Pourquoi vos concurrents vous observent déjà mieux que vous-même


La guerre économique silencieuse 

Pourquoi vos concurrents vous observent déjà mieux que vous-même

Dans un monde où l’information circule plus vite que les décisions, les PME évoluent désormais sur un champ de bataille invisible mais décisif : la guerre économique.
Loin d’être une fiction réservée aux grandes puissances, ce rapport dévoile comment l’OSINT ou renseignement d’origine sources ouvertes, devient une arme stratégique à la portée de toutes les entreprises.
À la croisée de l’intelligence économique, de la cybersécurité et du pilotage stratégique, il propose aux dirigeants une lecture directe et concrète des opportunités, menaces et usages de l’OSINT dans leur environnement.
PME industrielles, startups, ETI régionales : si vous n’observez pas, vous êtes observés. Et si vous ne structurez pas vos signaux faibles, ils deviendront vos failles.




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LA GUERRE ÉCONOMIQUE SILENCIEUSE
Pourquoi vos concurrents vous observent déjà mieux que vous-même

Rapport d’alerte stratégique à destination des dirigeants de PME et COMEX

Patrice Giardino
Consultant en stratégie, RevOps & Intelligence économique























Patrice Giardino – Tous droits réservés
Rapport original rédigé en 2025.
Toute reproduction, utilisation ou diffusion sans autorisation écrite préalable est strictement interdite

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TABLE DES MATIÈRES
Introduction
  • Ce que révèle le silence : les nouvelles règles du jeu informationnel

  • L’OSINT, entre opportunité stratégique et angle mort entrepreneurial

  • Pourquoi ce rapport maintenant ?

Partie I — Comprendre l’OSINT : de la surveillance passive à l’action stratégique

1.1 De quoi parle-t-on vraiment ? L’OSINT n’est pas ce que vous croyez
1.2 De la guerre froide à la guerre économique : une bascule d’échelle
1.3 Les piliers contemporains de l’OSINT : sources, méthodes, intentions
1.4 Le monde traçable : nous avons tous laissé entrer l’ennemi
1.5 Penser comme un analyste : faire de l’OSINT une fonction stratégique
Encadré terrain : Une PME industrielle neutralisée par agrégation d’indices publics

Partie II — Guerre économique : pourquoi les PME sont les nouvelles cibles

2.1 Une guerre sans uniforme : typologie des affrontements informationnels
2.2 Asymétrie de moyens, symétrie des vulnérabilités
2.3 Cas réels : signaux faibles, prédation invisible, manipulation douce
2.4 L’exposition involontaire des dirigeants et des collaborateurs
2.5 Du “pas le temps” au “trop tard” : les cinq erreurs fatales
Encadré terrain : Une faille RH exploitée à distance

Partie III — Utiliser l’OSINT pour défendre et conquérir

3.1 Stratégie défensive : reprendre le contrôle de son exposition
3.2 Stratégie offensive : observer, anticiper, agir avec précision
3.3 Structurer une cellule OSINT agile (même sans budget)
3.4 Outils accessibles : de l’initié au praticien
3.5 Table d’actions : 7 réflexes OSINT à instiller dans l’entreprise

Conclusion
  • Ne pas savoir n’est plus une excuse : c’est un choix

  • L’OSINT comme seuil de souveraineté entrepreneuriale

  • Ce rapport n’a pas été écrit pour convaincre, mais pour armer


Annexes à venir

A. Cartographie raisonnée des outils OSINT (par usage et niveau)
B. Glossaire raisonné des termes clés (OSINT, SOCMINT, GEOINT, etc.)
C. Bibliographie commentée et liens stratégiques (ouvrages, sites, auteurs)

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Introduction

Ce que révèle le silence : les nouvelles règles du jeu informationnel

Ils ne sont pas sur vos radars. Vous êtes pourtant sur les leurs.

La majorité des dirigeants de PME ne se savent ni ciblés, ni vulnérables. Ils poursuivent leur croissance, recrutent, innovent, sans soupçonner que leur activité, et les données qui en émanent, alimente un terrain de jeu bien plus vaste : celui de la guerre économique silencieuse.

Cette guerre ne se déclare pas : elle s’infiltre. Elle s’exerce à travers l’information, sa collecte, sa circulation, son interprétation. Elle oppose moins des entreprises que des intentions. Elle ne tue pas mais peut neutraliser. Et dans ce théâtre d’opérations, l’OSINT (le renseignement d’origine sources ouvertes) est devenu l’un des instruments les plus efficaces, car les plus discrets.


L’OSINT, entre opportunité stratégique et angle mort entrepreneurial

L’OSINT n’est pas un “outil” parmi d’autres. C’est un mode de lecture du monde, une discipline née du renseignement militaire, qui s’est démocratisée au rythme de la transformation numérique. Elle consiste à exploiter l’ensemble des informations accessibles publiquement (sites, bases, réseaux sociaux, documents légaux, forums, etc.) pour nourrir une décision, anticiper un risque, ou ajuster une stratégie.

Les grandes puissances, les ONG, les médias d’investigation ou les groupes de hackers l’utilisent depuis des années. Ce qui a changé, c’est sa portée économique et sa disponibilité opérationnelle. L’OSINT n’est plus l’apanage des États ou des géants du numérique : elle est devenue actionnable pour toute entreprise, y compris les plus petites.

Mais si certains s’en saisissent comme levier, d’autres, la majorité, en sous-estiment la portée. Ce déséquilibre crée une asymétrie de visibilité et d’information. Vos concurrents les mieux armés peuvent en savoir plus sur vous que vous sur eux.


Pourquoi ce rapport maintenant ?

Parce que nous sommes à un point d’inflexion.

Le tissu entrepreneurial français, particulièrement les PME, est confronté à trois mutations simultanées :

  • L’explosion des données disponibles en ligne, souvent générées sans en maîtriser les retombées.

  • L’intensification de la compétition mondiale, où chaque information devient un actif ou une faille.

  • La montée en puissance des acteurs non-étatiques (cabinets, plateformes, intelligences artificielles) capables d'exploiter ces données en temps réel.

Dans ce contexte, ignorer l’OSINT, c’est déléguer aux autres votre propre compréhension stratégique.

Ce rapport n’est ni un manuel technique, ni un rapport alarmiste. C’est une note d’alerte opérationnelle, conçue pour les dirigeants et membres de COMEX qui veulent rester maîtres de leur trajectoire. Il repose sur trois ambitions :

  1. Clarifier ce qu’est réellement l’OSINT et ses ramifications dans la guerre économique moderne.

  2. Montrer pourquoi les PME sont à la fois des cibles privilégiées et des acteurs sous-utilisateurs.

  3. Outiller avec des principes, méthodes et outils concrets pour intégrer l’OSINT dans une gouvernance de l'information moderne.

À l’heure où chaque entreprise devient une émettrice de signaux numériques, la vraie question n’est plus “dois-je m’intéresser à l’OSINT ?” mais :

“À quelles conditions puis-je encore me permettre de ne pas le faire ?”






PARTIE I

Comprendre l’OSINT : de la surveillance passive à l’action stratégique


1.1 – De quoi parle-t-on vraiment ? L’OSINT n’est pas ce que vous croyez

L’OSINT, acronyme de Open Source Intelligence, est souvent résumé comme « la veille issue de données publiques ». Cette définition est insuffisante.

L’OSINT n’est pas un outil. C’est un système de renseignement non intrusif, c’est-à-dire une capacité à transformer l’apparentement anodin en information stratégique. C’est la lecture croisée de données accessibles à tous mais interprétées par quelques-uns. Ce n’est pas ce que vous voyez qui compte, mais ce que vous êtes capable d’y relier, d’en inférer, de prédire.

Ce renseignement n’a rien d’anecdotique. Il est l’un des piliers de la décision dans les armées, les agences de renseignement, les directions des risques des grandes entreprises et les groupes d’intérêts géopolitiques. Il fonde l’influence, la préemption, la réputation, et parfois la neutralisation de concurrents ou d’alliés trop naïfs.

Ce qui rend l’OSINT redoutable n’est pas sa complexité, mais sa discrétion, sa légalité, sa puissance combinatoire. Il est l’art de déduire ce que l’autre pensait avoir dissimulé dans ce qu’il croyait inoffensif.


1.2 – De la guerre froide à la guerre économique : une bascule d’échelle

L’histoire de l’OSINT commence dans les services de renseignement américains et soviétiques. Durant la guerre froide, des armées d’analystes recoupaient journaux, émissions, documents publics pour extrapoler les intentions de l’adversaire. L’objectif était clair : obtenir des signaux faibles sans déclencher de contre-mesures.

Avec la fin du bloc soviétique et l’irruption du Web, une bascule s’est opérée. Les cibles ne sont plus seulement militaires ou politiques. Ce sont les marchés, les entreprises, les technologies, les talents, les récits. L’information est devenue une matière stratégique autonome. Elle peut créer de la valeur ou en détruire.

Christian Harbulot parlera dès 1999 de “guerre économique”, définie comme un affrontement pour le contrôle des flux informationnels, cognitifs, industriels et financiers. L’OSINT en devient l’arme de lecture et de manœuvre. Il permet de voir avant, de comprendre au-delà, d’agir plus tôt.


1.3 – Les piliers contemporains de l’OSINT : sources, méthodes, intentions

L’OSINT moderne repose sur trois dimensions clés :

a) Les sources

Elles sont multiples, hétérogènes, en apparence triviales :

  • Documents administratifs (brevets, appels d’offres, bilans)

  • Réseaux sociaux personnels et professionnels

  • Bases de données ouvertes (INPI, Infogreffe, Whois, DomainTools)

  • Forums spécialisés, archives web, caches de moteurs de recherche

  • Publications, communications, photos géotaggées

Chacune, prise isolément, semble inoffensive. C’est leur agrégation qui crée un panoptique stratégique.



b) Les méthodes

Elles ne se réduisent pas à une recherche Google avancée. L’OSINT mobilise :

  • Des outils automatisés (Scrapers, dorking, analyse de graphe)

  • Des logiques d’hypothèse-déduction

  • Des grilles de corrélation informationnelle (temps, lieu, identité, motif)

  • Une rigueur issue du renseignement militaire adaptée au monde économique

Le praticien OSINT est un enquêteur hybride : il n’extrait pas des données, il les reconstruit en signification.




c) L’intention

L’OSINT n’est pas neutre. Il est toujours au service d’un dessein : comprendre un écosystème, détecter une vulnérabilité, anticiper une manœuvre concurrente, tester une rumeur, cartographier une influence, protéger un dirigeant.

Ce n’est pas la nature de l’information qui la rend stratégique, c’est l’intention qui guide sa recherche.


1.4 – Le monde traçable : nous avons tous laissé entrer l’ennemi

Le passage au numérique a provoqué une mutation anthropologique silencieuse. Chacun, entreprise ou individu, émet quotidiennement une trace exploitable :

  • Un changement de poste sur LinkedIn révèle une dynamique interne.

  • Une adresse IP mal masquée sur un serveur dit plus que mille mots.

  • Une offre d’emploi trahit une stratégie de développement régional.

  • Une note de blog ou une participation à un salon expose un réseau ou une technologie clé.

Nous vivons dans un monde holoptique : tout devient visible à condition d’être observé depuis les bons angles. Le paradoxe est là : nous avons renforcé l’opacité du monde tout en y augmentant la transparence involontaire.

L’OSINT est l’art d’exploiter ce paradoxe. Il ne vole rien. Il ne pirate rien. Il recompose.


1.5 – Penser comme un analyste : faire de l’OSINT une fonction stratégique

Penser OSINT, ce n’est pas accumuler des liens ou des captures. C’est adopter une posture analytique. L’analyste OSINT :

  • Ne croit pas ce qu’il voit : il questionne la source, le contexte, la cohérence.

  • Ne vise pas la quantité mais la pertinence.

  • Ne cherche pas à confirmer une hypothèse mais à la falsifier.

  • Sait qu’une information non exploitée est un coût, pas un actif.

Dans l’entreprise, intégrer l’OSINT, c’est créer une compétence transversale, un savoir-faire de lecture stratégique du réel. C’est ne plus attendre que le risque se manifeste ou que la concurrence dévoile ses plans.

C’est redevenir acteur de son environnement cognitif.



Encadré terrain – L’aveuglement d’une PME devenue cible

Contexte : Une PME industrielle française de 90 salariés, spécialisée dans les composants électroniques de précision, décroche un marché avec un acteur du spatial européen. Quelques mois plus tard, un concurrent asiatique anticipe ses prochains dépôts de brevets, démarche ses clients historiques et lance une offre concurrente avant même la fin de son cycle R&D.

Analyse OSINT (a posteriori) :

  • Les appels d’offres publics révélaient ses partenaires sensibles.

  • Les dépôts INPI permettaient d’anticiper ses innovations (titre + domaine).

  • Le profil LinkedIn de son directeur technique indiquait les axes de recherche.

  • Des photos de salons professionnels (Twitter, Facebook) montraient les prototypes et leurs spécifications techniques.

  • Un ancien stagiaire avait publié un rapport de stage en ligne, documentant le plan d’industrialisation.

Résultat :
Ce que la PME percevait comme de la veille concurrentielle « un peu poussée » était en réalité une campagne d’observation OSINT structurée, menée par un acteur doté de ressources et de méthodes. L'entreprise a perdu un client clé et dû réviser sa stratégie d’innovation dans l’urgence.

« Nous n’avons jamais été attaqués. Mais nous avons été lus, décryptés, et anticipés. »



« Celui qui possède l’information d’avance n’a pas besoin de frapper fort. Il frappera juste. »
Christian Harbulot, fondateur de l’École de Guerre Économique







PARTIE II

Guerre économique : pourquoi les PME sont les nouvelles cibles


2.1 – Une guerre sans uniforme : typologie des affrontements informationnels

La guerre économique ne se déclare pas, elle s’installe. Elle ne tue pas, elle déplace. Elle ne détruit pas, elle disqualifie, dévie, étouffe.

Elle repose sur une série d’affrontements informationnels asymétriques, où l’objectif n’est pas la conquête militaire mais la modification des rapports de force économiques. Ce sont des attaques de réputation, des prédations d’innovation, des manipulations d’opinion ou des entraves à la décision.

Trois formes principales s’observent aujourd’hui :

  • La guerre cognitive : influencer les récits dominants, instiller le doute, polariser les marchés.

  • La guerre normative : imposer ses standards, ses réglementations, ses indicateurs d’évaluation.

  • La guerre invisible : obtenir un avantage informationnel sans que l’adversaire ne s’en aperçoive.

Les grandes entreprises s’y préparent, s’y entraînent, s’y défendent. Les PME, quant à elles, y entrent souvent sans le savoir, sans doctrine, sans défense, et parfois sans retour.



2.2 – Asymétrie de moyens, symétrie des vulnérabilités

Les PME pensent encore, à tort, qu’elles ne sont “pas des cibles intéressantes”.

C’est une erreur stratégique. Ce n’est pas leur taille qui en fait des proies, mais :

  • Leur agilité non protégée : elles innovent vite, parlent beaucoup, protègent peu.

  • Leur exposition mal maîtrisée : elles diffusent sans stratégie, recrutent sans filtrer, publient sans mesurer.

  • Leur écosystème relationnel : elles sont souvent fournisseurs ou sous-traitants de structures stratégiques, ce qui en fait des portes d’entrée indirectes.

L’OSINT est l’arme idéale pour attaquer là où la PME est exposée sans en avoir conscience. Elle ne repose pas sur un budget offensif massif, mais sur une capacité d’agrégation, de recoupement et d’anticipation. C’est une guerre des angles morts.



2.3 – Cas réels : signaux faibles, prédation invisible, manipulation douce

Cas n°1 – L’appel d’offres siphonné

Une PME du secteur de l’agroéquipement publie, en toute transparence, un communiqué de réponse à un appel d’offres régional. En analysant ses anciens projets sur les marchés publics, ses recrutements récents, et les interactions LinkedIn de ses dirigeants, un concurrent mieux outillé reconstitue la logique de sa proposition, l’anticipe, et obtient le marché.

Cas n°2 – La veille inversée

Une startup MedTech française développe une technologie de dépistage intelligent. Ses démonstrations publiques, ses levées de fonds, et un pitch diffusé sur YouTube fournissent suffisamment d’informations pour qu’un groupe étranger rédige un brevet défensif… empêchant la startup d’étendre son activité à l’export.

Cas n°3 – La réputation détruite à bas bruit

Une PME familiale de la région Auvergne-Rhône-Alpes voit son chiffre d'affaires chuter brutalement après que plusieurs partenaires aient reçu des alertes anonymes pointant un “conflit d’intérêt potentiel”. Aucune plainte, aucun article. Juste une manœuvre bien orchestrée, en terrain OSINT, à partir de rumeurs fondées sur des éléments publics… mal contextualisés.

Il ne s’agit pas de science-fiction. Il s’agit d’une guerre d’influence menée par d'autres moyens, sur d’autres terrains, dans d'autres temporalités.


2.4 – L’exposition involontaire des dirigeants et des collaborateurs

Dans l’univers OSINT, la personne devient une source, un vecteur, une faille.

Le dirigeant laisse derrière lui des centaines de traces numériques :

  • Ses publications sur LinkedIn

  • Ses participations à des clubs ou associations

  • Ses interventions en salons ou podcasts

  • Ses échanges dans des groupes fermés ou semi-privés

Le problème n’est pas qu’il parle. Le problème, c’est qu’il ne sait pas ce qu’il dit à ceux qui l’écoutent vraiment.

Il en va de même pour les collaborateurs :

  • Un ingénieur R&D qui actualise son profil avec des mots-clés trop précis

  • Un commercial qui révèle la stratégie de segmentation dans une annonce de recrutement

  • Un assistant de direction qui partage une photo de réunion avec un document en arrière-plan

La plupart du temps, ces éléments sont publiés sans intention malveillante. Mais dans un monde OSINT, tout peut être agrégé, recoupé, géolocalisé, archivé, comparé, analysé. L’intention ne protège pas de la conséquence.


2.5 – Du “pas le temps” au “trop tard” : les cinq erreurs fatales

Beaucoup de PME restent passives face à l’OSINT par manque de temps, de moyens ou de conscience du risque. Voici les cinq erreurs les plus courantes observées sur le terrain :

  1. Confondre discrétion et invisibilité
    – Ce n’est pas parce qu’on ne communique pas activement qu’on ne laisse pas de traces.

  2. Sous-estimer la capacité d’analyse des concurrents
    – L’OSINT n’est pas réservée aux services de renseignement : elle est utilisée dans les directions de la stratégie de vos rivaux.

  3. Fragmenter la connaissance au lieu de la structurer
    – Chaque service détient une pièce du puzzle, mais personne ne voit l’ensemble de ce que l’entreprise expose.

  4. Ne pas cartographier ses flux d’exposition
    – Peu d’entreprises savent ce que l’on peut savoir d’elles en 15 minutes sur Internet. C’est un angle mort critique.

  5. Repousser le sujet à “quand on aura le temps”
    – Dans la guerre informationnelle, l’inertie se paie en opportunités manquées ou en vulnérabilités exploitées.


Encadré terrain – Une faille RH exploitée à distance

Contexte : Une PME de services numériques (65 personnes), positionnée sur des marchés sensibles (collectivités locales, secteur défense), perd subitement un appel d’offres important après des semaines de présélection. Aucune explication officielle.

Analyse OSINT rétrospective :

  • Un ancien développeur, aujourd’hui chez un concurrent, avait publié sur GitHub des extraits de code propriétaires , visibles dans l’historique des commits publics.

  • Une consultante RH avait posté sur LinkedIn une photo d’équipe avec un tableau visible en arrière-plan : y figuraient plusieurs noms de clients “discrets”.

  • Une série d’avis sur Glassdoor, jugés “internes”, laissaient entrevoir un conflit managérial sur la gouvernance du SI.

Exploitation probable : Ces éléments ont permis à un concurrent de signaler, de manière informelle, auprès du donneur d’ordre, une instabilité organisationnelle et des risques en cybersécurité. Le signal faible est devenu un signal dissuasif.

Conséquence : L’entreprise a été écartée du marché, sans jamais comprendre pourquoi.


« La guerre économique n’est pas une lutte entre entreprises, mais entre systèmes d’information. »
Éric Denécé, directeur du Centre Français de Recherche sur le Renseignement


PARTIE III

Utiliser l’OSINT pour défendre et conquérir


3.1 – Stratégie défensive : reprendre le contrôle de son exposition

La première fonction de l’OSINT n’est pas de regarder les autres. C’est de se regarder soi-même. Toute entreprise est désormais un émetteur permanent de signaux numériques, volontaires ou non. Or, la majorité des dirigeants ignorent ce que le web dit d’eux, souvent mieux qu’eux-mêmes.

Trois chantiers défensifs s’imposent :

a) L’audit d’exposition informationnelle

  • Rechercher ce que l’on peut apprendre d’une entreprise en moins de 30 minutes, sans mot de passe.

  • Recenser les données accessibles via moteurs, forums, réseaux, bases publiques, photos d’événements.

  • Cartographier les points de fuite : documents en ligne, collaborateurs trop bavards, partenaires peu discrets.

b) L’hygiène numérique des dirigeants et équipes sensibles

  • Sensibilisation aux risques OSINT (notamment via le SOCMINT : Social Media Intelligence).

  • Réduction de la surface de contact involontaire : réglages, historiques, contenus partagés, liens dormants.

  • Intégration de réflexes de discrétion dans les communications internes, événements publics, présentations.

c) La cartographie des dépendances et des tiers

  • Analyse des fournisseurs, hébergeurs, sous-traitants techniques ou commerciaux : que révèlent-ils malgré vous ?

  • Identification des interconnexions faibles (anciens salariés, partenaires bavards, apps tierces exposées).

Ce n’est pas un repli. C’est un redressement. Car il n’y a pas de puissance sans contrôle préalable de sa propre surface d’attaque.


3.2 – Stratégie offensive : observer, anticiper, agir avec précision

L’OSINT bien conduite permet à une PME d’agir avec la justesse d’un grand groupe, sans en avoir les moyens. Il s’agit d’un levier d’ascension stratégique dans un monde où la masse d’information pénalise l’inaction.

Trois usages offensifs prioritaires :

a) Veille concurrentielle augmentée

  • Repérer les signaux faibles de croissance, de tension ou de mutation chez un concurrent : offres d’emploi, modification d’équipe, nouveaux clients, dépôts légaux.

  • Identifier les zones d’extension géographique ou technologique.

  • Construire une matrice de positionnement dynamique par agrégation de sources publiques.

b) Ciblage de comptes stratégiques (Account Intelligence)

  • Cartographier l’environnement décisionnel d’un prospect : influenceurs internes, cycles budgétaires, partenaires actuels.

  • Utiliser les signaux publics pour ajuster une approche commerciale ou un angle de communication.

  • Détecter les intentions implicites d’achat, de migration, ou de changement d’outil à partir de publications non promotionnelles.

c) Anticipation sectorielle

  • Identifier l’apparition de nouvelles normes, pratiques ou narratifs dominants dans un secteur donné.

  • Surveiller les dépôts de brevets, les dynamiques de consortiums, les jeux d’alliances.

  • Détecter les zones de tension géo-économiques avant qu’elles n’impactent la supply chain ou la trésorerie.


3.3 – Structurer une cellule OSINT agile (même sans budget)

L’un des mythes les plus persistants est que l’OSINT serait réservée à ceux qui disposent d’un “centre de renseignement interne”. Ce fantasme technocratique doit être dissipé.

Structurer une cellule OSINT tient moins du budget que du cadre. Il faut :

  • Un référent interne (marketing, sales ops, direction, IT) formé aux méthodologies OSINT.

  • Une charte claire : ce qui peut être collecté, diffusé, stocké, anonymisé.

  • Un calendrier de veille stratégique aligné sur les temps décisionnels (RH, R&D, finance, commercial).

  • Un plan d’alerte : à partir de quel niveau d’alerte ou de données faut-il activer une réponse (technique, juridique, réputationnelle).

Ce n’est pas la taille de l’équipe qui compte. C’est la clarté des rôles et la régularité du pilotage.


3.4 – Outils accessibles : de l’initié au praticien

Il ne s’agit pas ici de dresser un annuaire, mais d’illustrer les types d’outils utilisables en PME :

Usage

Outils recommandés

Objectif

Recherche web avancée

Google Dorking, Startpage, DuckDuckGo

Identifier des contenus non indexés par défaut

Surveillance de concurrents

Visualping, Mention, Feedly

Suivre des pages clés sans effort manuel

Analyse d’écosystèmes

Maltego, Spiderfoot, TheHarvester

Cartographier les relations, emails, noms de domaine

Traque sociale

Social Searcher, Twint, LinkedIn X-Ray

Repérer les mouvements RH et signaux faibles

Veille juridique et brevets

INPI, Espacenet, OpenCorporates

Identifier les dynamiques de protection ou de rachat


Ce qui compte n’est pas d’utiliser tous les outils, mais de savoir lesquels activer selon les questions posées.


3.5 – Table d’actions : 7 réflexes OSINT à instiller dans l’entreprise
  1. Commencer par s’observer soi-même : l’audit d’exposition est le premier révélateur de maturité.

  2. Former un référent OSINT dans l’équipe, même à mi-temps.

  3. Documenter les signaux faibles régulièrement, sans attendre un incident.

  4. Inclure l’OSINT dans les revues stratégiques trimestrielles.

  5. Coupler OSINT et CRM : les signaux détectés doivent nourrir la connaissance client.

  6. Définir une éthique d’exploitation de l’information : la légalité ne remplace pas la légitimité.

  7. Faire vivre l’OSINT comme une compétence collective et non comme une fonction isolée.

« L’intelligence, c’est moins la capacité à savoir que celle à deviner ce que les autres savent de vous. »

Alain Juillet, ancien Haut Responsable à l’Intelligence Économique auprès du Premier Ministre



CONCLUSION

Ne pas savoir, aujourd’hui, n’est plus une excuse : c’est un choix


Le silence n’est plus neutre. Il est vulnérabilité.

Dans un monde où toute entreprise laisse une empreinte, où toute décision est précédée de signaux faibles, et où l’information circule plus vite que la volonté d’agir, la passivité n’est plus une position tenable. Ce que vous ne voyez pas peut déjà être utilisé contre vous. Ce que vous n’anticipez pas sera peut-être orchestré sans vous.

L’OSINT n’est ni un luxe, ni une sophistication. C’est la compétence minimale d’un acteur stratégique moderne. Elle n’exige pas de budget démesuré. Elle exige de changer de posture : ne plus supposer, mais observer ; ne plus attendre, mais structurer ; ne plus réagir, mais lire avant.


Les grandes puissances l’ont compris depuis longtemps. Les grands groupes s’en équipent. Les États l’intègrent à leur doctrine. Seules trop de PME continuent de croire qu’elles sont « trop petites pour intéresser qui que ce soit ». Elles se trompent. La taille n’est pas un bouclier. L’exposition mal maîtrisée, elle, est un appel d’air.


Ce rapport n’a pas été écrit pour convaincre. Il a été écrit pour armer.

Armer intellectuellement les dirigeants qui refusent la cécité stratégique.
Armer opérationnellement les entreprises qui veulent redevenir lisibles pour elles-mêmes avant d’être lisibles par d’autres.
Armer méthodologiquement celles qui veulent faire de l’OSINT non pas une veille de plus, mais un cap structurant.


Car dans un monde où la guerre économique est permanente,
la souveraineté informationnelle n’est pas un objectif. C’est une condition de survie.


« Dans l’économie de la connaissance, l’information est une matière première. Dans la guerre économique, elle devient une munition. »

Nicolas Moinet, professeur en intelligence économique et chercheur en souveraineté informationnelle



ANNEXE A — CARTOGRAPHIE DES OUTILS OSINT

Classification par usage stratégique, niveau de maîtrise et accessibilité


Objectif de l’annexe :
Permettre à une PME, un consultant ou un décideur de s’orienter dans l’univers des outils OSINT selon son besoin réel, sans tomber dans l’accumulation technique.
Chaque outil listé est légitime, éprouvé et accessible en Europe.


I. Recherche d’informations ciblées (individus, entreprises, signaux faibles)

Outil

Usage principal

Niveau

Type d’accès

Google Dorking

Requêtes avancées sur moteurs de recherche

Intermédiaire

Gratuit

Startpage

Recherche privée sans traçage

Débutant

Gratuit

Whois.domaintools.com

Identification des propriétaires de domaines

Intermédiaire

Freemium

OpenCorporates

Données sur entreprises internationales

Intermédiaire

Freemium

INTELX.io

Recherche d’adresses, documents, leaks indexés

Expert

Freemium



II. Veille concurrentielle & marchés

Outil

Usage principal

Niveau

Type d’accès

Visualping

Suivi automatisé de changement sur sites web

Débutant

Freemium

Feedly

Veille RSS sur médias, blogs, sites sectoriels

Intermédiaire

Freemium

Mention

Surveillance de mentions de marques ou concurrents

Intermédiaire

Payant

Crimson Hexagon / Brandwatch

Analyse avancée d’opinion et stratégie média

Expert

Payant

Google Alerts

Alertes simples sur mots-clés et entreprises

Débutant

Gratuit



III. Cartographie de réseaux & environnements relationnels

Outil

Usage principal

Niveau

Type d’accès

Maltego

Analyse de graphes, relations entre entités

Expert

Freemium

Spiderfoot

Reconnaissance automatique de surface d’exposition

Expert

Open Source

TheHarvester

Collecte d’emails, noms de domaine, hôtes

Intermédiaire

Open Source

Amass

Cartographie d’infrastructure (DNS, IP, SSL)

Expert

Open Source

Hunter.io

Extraction d’emails professionnels par domaine

Débutant

Freemium



IV. Surveillance des réseaux sociaux (SOCMINT)

Outil

Usage principal

Niveau

Type d’accès

Twint

Extraction massive de données Twitter

Intermédiaire

Open Source

Social Searcher

Recherche de mots-clés multi-plateformes

Débutant

Freemium

LinkedIn X-Ray Search

Recherches avancées sur profils via Google

Intermédiaire

Gratuit

Pipl

Recherche de personnes et traces web

Intermédiaire

Payant

Telegram Analytics

Surveillance de chaînes et groupes publics

Intermédiaire

Freemium



V. Veille juridique, brevets, régulation

Outil

Usage principal

Niveau

Type d’accès

INPI

Consultation des dépôts français (brevets, marques)

Débutant

Gratuit

Espacenet

Base européenne des brevets

Intermédiaire

Gratuit

Légifrance

Textes de loi, jurisprudences

Débutant

Gratuit

BOAMP / TED

Appels d’offres publics français et européens

Débutant

Gratuit

OpenGazettes / Official Journals

Veille sur publications officielles

Intermédiaire

Gratuit



VI. Métamoteurs & archives

Outil

Usage principal

Niveau

Type d’accès

Wayback Machine (archive.org)

Archives de pages web disparues

Débutant

Gratuit

Shodan

Recherche sur objets connectés et serveurs exposés

Intermédiaire

Freemium

Yippy / Qwant / Mojeek

Métamoteurs européens alternatifs

Débutant

Gratuit

Kibana / Splunk

Traitement avancé de logs (niveau expert OSINT + SIEM)

Expert

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Note stratégique de clôture

Ce n’est pas l’outil qui produit le renseignement.
C’est la question posée, le croisement des sources, et la qualité de l’interprétation.
Mieux vaut maîtriser 5 outils bien orientés qu’explorer 50 en surface.


⚠️ Encadré de vigilance – L’OSINT n’est pas au-dessus du droit

“Ce qui est accessible n’est pas toujours exploitable. Ce qui est public n’est pas forcément utilisable.”

L’usage de l’OSINT, bien qu'entièrement fondé sur des sources ouvertes, doit respecter quatre principes fondamentaux :


1. Respect du cadre juridique (RGPD, propriété intellectuelle, vie privée)
  • Collecter des données sur des individus ne vous autorise pas à les stocker sans finalité légitime ni base légale.

  • L’exploitation d’archives personnelles, de photos ou de données sensibles peut engager la responsabilité de l’entreprise, même si l’accès initial était libre.

  • L’usage d’outils d’indexation ne dispense pas d’une vérification de la licéité des données traitées.


2. Devoir de contextualisation et de non-manipulation
  • Un signal faible ne vaut pas preuve. L’OSINT alimente une décision, elle ne la justifie pas seule.

  • Diffuser, même à titre interne, une interprétation erronée ou orientée peut exposer à des accusations de diffamation ou de manipulation.

3. Traçabilité des investigations et des intentions
  • Documenter ses recherches (quoi, quand, comment) permet d’assurer un usage responsable.

  • L’OSINT en entreprise ne doit pas devenir une pratique de surveillance individuelle, ni une source de risques internes.

4. Ethique de l’exploitation des vulnérabilités
  • Découvrir une faille chez un concurrent ou un partenaire ne donne pas le droit de l’exploiter activement.

  • L’OSINT stratégique est un levier de vigilance et d’anticipation, non une arme de harcèlement concurrentiel ou d’influence déloyale.

Règle d’or :

Ce n’est pas parce qu’un outil peut le faire, que vous devez le faire.
C’est l’intention stratégique, éthique et légale qui doit précéder l’action.




ANNEXE B — GLOSSAIRE RAISONNÉ

Lexique stratégique pour naviguer dans l’univers OSINT et la guerre économique


OSINT (Open Source Intelligence)

Renseignement obtenu à partir de sources d’accès libre, légalement disponibles, sans intrusion ni piratage. Il repose sur la capacité à collecter, croiser, interpréter et structurer des données issues du web, des médias, des bases publiques, des réseaux sociaux, etc.

SOCMINT (Social Media Intelligence)

Branche de l’OSINT centrée sur les plateformes sociales (LinkedIn, X/Twitter, Facebook, forums). Elle permet d’analyser comportements, récits, affiliations, signaux faibles ou dynamiques de réseaux.

GEOINT (Geospatial Intelligence)

Renseignement géolocalisé fondé sur des données cartographiques, satellites, photos géotaggées, données de déplacement. Utilisé en cybersécurité, suivi de flux logistiques, veille concurrentielle avancée.

SIGINT (Signals Intelligence)

Renseignement d’origine électromagnétique (non utilisé dans l’OSINT). Implique l’interception de communications ou de signaux : radio, satellite, flux informatiques. Hors cadre légal d’exploitation civile sans mandat.

Renseignement d’affaires

Application du renseignement (souvent OSINT) à l’environnement économique et concurrentiel : clients, partenaires, fournisseurs, influenceurs, technologies. Il alimente la stratégie, la négociation, la veille et l’anticipation.

Intelligence économique (IE)

Ensemble structuré des pratiques de veille, de sécurisation de l’information, et d’influence stratégique à des fins de compétitivité. L’OSINT est un de ses moyens d’action. L’IE concerne aussi bien les États que les entreprises.

Surface d’exposition numérique

Ensemble des données accessibles publiquement sur une entité, une personne ou une organisation volontairement ou par négligence. Cette surface constitue le périmètre exploitable par une démarche OSINT.

Signaux faibles

Événements, tendances ou données discrets, ambigus ou émergents, révélateurs d’un changement structurel à venir. Ils échappent aux tableaux de bord classiques mais peuvent être détectés par une veille attentive et interprétative.

Doxing

Action malveillante visant à collecter et publier des données personnelles sur un individu, souvent à des fins d’intimidation ou de pression. Se distingue de l’OSINT par l’intention et l’usage destructif de l’information.

Désinformation (Disinformation)

Diffusion volontaire d’informations fausses ou manipulées dans un but stratégique : nuire, détourner, affaiblir. Armes classiques dans les affrontements informationnels asymétriques.

Infobésité

Surcharge informationnelle rendant difficile la sélection, l’exploitation ou la hiérarchisation des données utiles. L’OSINT bien conduite est précisément une réponse méthodique à ce phénomène.



ANNEXE C — BIBLIOGRAPHIE COMMENTÉE & RESSOURCES STRATÉGIQUES


I. OUVRAGES FONDAMENTAUX
Christian Harbulot – Manuel d’intelligence économique (PUF)

Ouvrage-clé pour comprendre les fondements de la guerre économique moderne, les doctrines d’influence, et la place de l’information dans la compétition mondiale. Accessible, pédagogique, engagé.

Éric Denécé – Les nouvelles menaces. Guerre de l'information et guerre économique (L’Esprit du Livre)

Exploration rigoureuse des dimensions géopolitiques et asymétriques du renseignement économique. Met en lumière les dérives comme les instruments invisibles d’hostilité informationnelle.

Nicolas Moinet – Le renseignement stratégique en entreprise (Vuibert)

Approche universitaire mais ancrée dans le réel. Défend une OSINT “civique” comme levier de souveraineté pour les entreprises françaises. Très utile pour les COMEX.

Alain Juillet et Claude Revel – Les entreprises contre-attaquent : intelligence économique et guerre de l'information (VA Éditions)

Dialogue entre deux des figures les plus respectées du renseignement français sur la place réelle de l’information dans les rapports de force économiques. Concret et stimulant.


II. RAPPORTS & DOCUMENTS STRATÉGIQUES


III. RESSOURCES WEB ET OUTILS SPÉCIALISÉS
OSINT Framework – Carte interactive des outils OSINT par usage

Ressource incontournable pour identifier des outils classés par catégorie : e-mails, réseaux sociaux, documents, etc.
Lien

Bellingcat.com – Enquêtes OSINT & méthodes avancées

Media pionnier dans l’investigation OSINT. Publie régulièrement des articles, tutoriels et cas concrets d’exploitation de données ouvertes dans des contextes géopolitiques, militaires ou économiques.
Lien

Maltego.com – Plateforme de visualisation de réseaux (freemium)

Référence mondiale dans la cartographie d’entités, relations, noms de domaines. Version CE gratuite disponible pour les analystes débutants.
Lien

INTEL Techniques (Michael Bazzell) – Formations & outils manuels

Site anglo-saxon très réputé, animé par un ancien agent du FBI spécialisé en investigations numériques. Propose des guides mis à jour régulièrement.
Lien



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